Au lendemain de l’avis rendu par la HAS préconisant la fin de l’obligation vaccinale contre le Covid pour les soignants et de l’engagement pris par le ministre de la Santé et de la Prévention de suivre cet avis, la FNEHAD souhaite rappeler qu’un soignant ne doit rien faire qui puisse nuire à la santé des patients. Cela valait avant et pendant l’épidémie, et cela reste valable une fois les vagues de contaminations du Covid passées. Or, parmi les leviers reconnus comme d’efficaces moyens de protection figurent les mesures d’hygiène et la vaccination.
La FNEHAD s’interroge sur le sens donné à une telle décision, qui va à l’encontre du discours tenu depuis de longs mois, et craint que cette démarche ne soit interprétée comme une acceptation d’une « clause de réserve » à l’obligation vaccinale, à laquelle sont soumis depuis de longues années les soignants. La quasi-totalité de ceux-ci ont adhéré à cette disposition et ont répondu présents aux appels des dirigeants du monde de la santé, lors des premières campagnes de vaccination contre le COVID. En voulant satisfaire quelques opposants à cette vaccination, d’ailleurs souvent également opposés à d’autres démarches vaccinales, et en permettant leur réintégration dans les effectifs des établissements hospitaliers, c’est un geste très négatif qui est donné en direction de tous ceux qui, trois ans durant, se sont employés à soigner les malades et à assumer dans des conditions parfois périlleuses leurs missions.
Concomitamment à son propos d’acceptation de cet avis, le ministre François BRAUN s’est engagé à « concerter les fédérations hospitalières et les ordres des professions de santé pour définir les modalités de mise en œuvre ». Nous demeurons donc dans l’attente de cette concertation promise, qui sera bien sûr l’occasion d’exprimer notre position et de renouveler nos mises en garde.