La FNEHAD vient de diffuser son rapport d’activité 2015-2016, validé par son assemblée générale le 10 juin dernier, à La Rochelle, dans lequel elle fait part de ses grandes orientations pour 2017. Cette année, la Fédération a souhaité recueillir la vision de plusieurs décideurs publics sur les enjeux à venir de l’hospitalisation à domicile. Comme l’an dernier, les chiffres clés de l’HAD sont consultables dans le rapport d’activité et font également l’objet d’un document téléchargeable.
La FNEHAD se félicite que la place de l’HAD soit désormais identifiée comme un élément incontournable de la réorganisation sanitaire et un levier pour accompagner la réduction capacitaire des établissements avec hébergement, malgré une progression de l’activité, encore trop timide (+ 3,5 % de journées entre 2014 et 2015, après 1,7 % entre 2013 et 2014).
Dans son interview recueillie par la FNEHAD, Madame Anne-Marie Armanteras de Saxcé, directrice générale de l’offre de soins, rappelle « que les pouvoirs publics encouragent de manière volontariste la généralisation de l’offre d’HAD sur le territoire et sa mise en œuvre sur le terrain ». En effet, la place de l’HAD dans les plateformes territoriales d’appui (PTA), dans les contrats pluriannuels d’objectifs et de performance (CPOM) des établissements médico-sociaux, et dans les groupements hospitaliers de territoire (GHT), a été consacrée par les textes.
On retrouve également cette volonté des pouvoirs publics par l’introduction du nouveau mode de prise en charge « sortie précoce de chirurgie par mobilisation de l’HAD », « favorisant un retour sécurisé plus rapide au domicile ». Il s’agit maintenant pour les établissements d’HAD de s’en saisir. Comme le rappelle Madame Armanteras de Saxcé « nos efforts resteront soutenus car d’ici 2018, l’activité d’HAD devra avoir doublé pour atteindre un seuil de 30 à 35 patients par jours pour 100 000 habitants, contre 19 à ce jour ».
Dans ce rapport, le Professeur Agnès Buzyn, présidente de la HAS, rappelle, quant à elle, que « l’installation de l’hospitalisation à domicile dans le paysage sanitaire s’inscrit dans une évolution sociétale et se traduit par une stratégie ambitieuse des pouvoirs publics pour élargir la place de l’HAD en cohérence avec le virage ambulatoire ». Des travaux majeurs ont été lancés, en ce sens, par la HAS portant sur l’élaboration d’un algorithme à destination des prescripteurs permettant de définir, a priori, les cas dans lesquels une prise en charge en HAD serait pertinente dans le parcours de soins.
Enfin, Madame Sophie Martinon, directrice générale de l’ANAP, rappelle qu’il est important « d’identifier les leviers d’amélioration [des] relations [des établissements d’HAD] avec les prescripteurs ». L’ANAP élabore actuellement de nouveaux outils de pilotage qui permettront de mieux appréhender le niveau de performance interne des établissements d’hospitalisation à domicile et l’intensité des relations avec leurs prescripteurs MCO.
Ce rapport d’activité dresse la liste des priorités actuelles de l’HAD :
- Poursuivre les travaux visant à la réforme de la tarification : l’ATIH et la DGOS ont lancé les travaux préparatoires à la réforme de la T2A en HAD dont la mise en œuvre est prévue pour 2019/2020
- Favoriser les liens MCO-HAD : la HAS et l’ANAP ont engagé des travaux majeurs qui devront permettre de renforcer le développement de l’HAD, la qualité et la lisibilité de son offre de soins
- Développer l’activité dans les établissements sociaux et médico-sociaux : des outils issus du groupe de travail HAD-Ehpad ont été élaborés et largement diffusés auprès des réseaux du groupe de travail inter-fédération HAD-Ehpad
- Définir la place de l’HAD dans les perfusions à domicile : il est rappelé dans l’arrêté du 16 avril 2016, que les médicaments réservés à l’usage hospitalier ne peuvent être administrés en ville via des prestataires de services
CONTACT PRESSE : Vanessa JOLLET – v.jollet@fnehad.fr – 0687762001