Suite à la publication du décret encadrant les plates-formes territoriales d’appui (PTA), et plus largement les fonctions d’appui aux professionnels de santé pour la coordination des parcours complexes, le 6 juillet dernier, la FNEHAD souhaite rappeler la place reconnue à l’HAD dans la loi de modernisation de notre système de santé.
La loi de modernisation de notre système de santé a confié aux agences régionales de santé (ARS) le soin d’organiser les fonctions d’appui. A cet effet, elles disposent de la possibilité de constituer des plates-formes.
L’expertise des HAD en matière d’évaluation et de coordination des soins a conduit les parlementaires à reconnaître aux établissements d’HAD la possibilité de participer au fonctionnement de ces plates-formes. Les établissements d’HAD disposent en effet d’un savoir-faire en matière d’évaluation des situations complexes et de coordination médicale, soignante et psycho-sociale qui rend possible le retour à domicile des patients lourds, justifiant de soins complexes. Ils sont les seuls à assurer ces compétences en une unité de structure.
Il est important, à l’heure où les ARS vont déterminer les porteurs des plates-formes, qu’elles n’oublient pas cette expertise des établissements d’HAD. La FNEHAD veillera à ce que les cahiers des charges et appels à projet comportent la possibilité que les HAD soient candidates comme le législateur l’a prévu.
Dans les cas où les établissements d’HAD n’en seraient pas « porteurs », ils seront incontestablement, du fait de leur expertise, des partenaires des plates-formes dans une approche graduée de l’offre de soins. Il conviendra donc que ces plates-formes associent systématiquement et précocement les établissements d’HAD.
Certains d’entre eux ont déjà mis en place des organisations préfigurant les plates-formes territoriales d’appui dans leur territoire ou prévoient de le faire. Dans ces territoires, s’appuyer sur les HAD permettra d’obtenir rapidement des résultats en évitant de créer ex nihilo de nouvelles structures d’appui.